À Komanda, située à environ 80 km de Bunia, les populations locales se retrouvent livrées à elles-mêmes suite à l'attaque meurtrière perpétrée par les Forces Démocratiques Alliées (ADF), qui a causé la mort de plus de quarante personnes.

Manque d'assistance médicale et logistique

Dans cette situation dramatique, aucune ambulance ni corbillard n'est disponible pour prendre en charge les blessés ou évacuer les corps des victimes. Face à cette absence de moyens, ce sont les habitants eux-mêmes qui, dans des conditions extrêmement difficiles et inhumaines, doivent transporter les blessés et les défunts à moto.

Conséquences pour la communauté locale

Cette carence en assistance médicale et logistique aggrave la souffrance des populations déjà traumatisées par la violence. Elle souligne également l'urgence d'une intervention humanitaire et sécuritaire renforcée pour protéger les civils et leur offrir un soutien adéquat dans cette région instable.

La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) a exprimé ce dimanche 27 juillet une condamnation ferme de l’attaque meurtrière perpétrée par les ADF dans la nuit du 26 au 27 juillet à Komanda, située à environ 60 km au sud-ouest de Bunia, dans le territoire d’Irumu, province de l’Ituri.

Cette attaque, qui a causé la mort de nombreux civils, suscite une vive inquiétude au sein de la communauté internationale. La MONUSCO réaffirme son engagement à soutenir les autorités congolaises dans leurs efforts pour rétablir la paix et la sécurité dans cette région instable.

Elle appelle également à une coopération renforcée entre les forces de sécurité locales et internationales afin de prévenir de telles tragédies à l’avenir et de protéger les populations vulnérables.

Dans une déclaration ferme et sans équivoque, Corneille Nangaa a catégoriquement rejeté toute idée de retrait volontaire de l’Alliance des Forces Combattantes (AFC) et du Mouvement du 23 Mars (M23) des provinces du Nord et Sud-Kivu. Il qualifie cette hypothèse de « fantasme », soulignant qu’elle est une pure invention dépourvue de tout fondement politique, juridique ou stratégique.

Selon lui, cette option est non seulement illogique, mais aussi contraire aux attentes de la population locale, qui aspire à une paix durable et à la stabilité dans la région. Il insiste sur le fait que le retrait volontaire de ces groupes armés ne résoudrait en rien la crise sécuritaire persistante, mais risquerait plutôt d’aggraver la situation.

Corneille Nangaa affirme avec conviction que cette possibilité n’est envisageable ni aujourd’hui ni dans un avenir proche, appelant plutôt à des solutions concrètes et réalistes pour mettre fin aux conflits et restaurer la sécurité dans l’est de la République démocratique du Congo.

L'opération d'identification des victimes du conflit meurtrier de Kamuena Nsapu dans l'espace Kasaï a démarré officiellement vendredi 25 juillet 2025.

La cérémonie à laquelle ont assisté les Gouverneurs de cinq provinces de l'espace 

Kasaï, députés nationaux et provinciaux, s'est déroulée à la cité Christ-Roi de Mulombodi à Kananga, un des sites martyrs du mouvement insurrectionnel qui a endeuillé la région centre du pays entre 2016 et 2018.

Sur place, les membres de la communauté Mulombodi qui ont salué l'avènement du FONAREV 9 ans après avoir essuyé ce qu'ils décrivent dans leurs témoignages comme calvaire inédit, ont remis un cahier des charges dans lequel ils demandent des réparations collectives et individuelles.

Rassurant l'engagement du chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi à réparer le préjudice subi par des victimes, Patrick Fata, Directeur Général du FONAREV ( Fonds national de réparation de victimes) appelle ceux qui ont été directement ou indirectement touchés par les traumatismes du phénomène Kamuina Nsapu à se faire identifier auprès des enquêteurs.

"Nous sommes ici pour vous dire que l'État ne vous a pas oubliés. notre travail qui a déjà commencé ici dans l'espace Kasaï, débute toujours par ce qu'on appelle l'identification des victimes, parce que c'est par rapport à ce récit là que nous saurons comment intervenir en votre faveur de manière individuelle. Il nous servira aussi de référence pour savoir quel type de réparation collective on peut apporter à votre communauté selon notre mandat. Après l'identification, il y a d'autres phases qui vont venir; Ceux-là qui voudront aller en justice nous allons leur fournir une assistance gratuite et nous verrons aussi comment construire ici un mémorial pour qu'on n'oublie pas ce qui s'est passé dans votre communauté.", a-t-il indiqué.

Désigné comme premier enquêteur du Kasaï Central, le Gouverneur Joseph-Moïse KAMBULU a procédé à l'identification d'une victime de cette cité au même titre que ses collègues d'autres provinces avant de remettre la carte qui donnera accès à la réparation.

Cette identification qui courait depuis un mois couvre toutes les provinces du pays et va durer un trimestre.